Daniel Gélinas
Directeur, Festival d’été de Québec
Q: Pourquoi le divertissement est-il si important au Québec?
R: Notre univers hivernal qui est très long et les Québécois ont hâte que la chaleur arrive et le goût d’en profiter, fêter. Même s’il y a plusieurs évènements l’hiver, l’été est une saison particulièrement festive pour les Québécois savent chaque année faire le plein de beau temps de la meilleure façon.
Q: Quel a été l’élément déclencheur de votre carrière dans le divertissement?
R: J’ai toujours lu assidument les arts et spectacle, sans aucune intention ou projection sur mon avenir professionnel, qui n’était pas défini. Mon entrée dans ce milieu s’est faite totalement par hasard, par le biais du développement économique et au final ça a bien fonctionné. J’ai aimé ça au point que je suis encore là!
Q: Qu’est-ce qui vous divertit durant le festival?
R: Voir les gens d’un point de vue différent. Je me positionne sur la scène et j’observe des milliers de visages concentrés sur une seule et même chose: le plaisir d’être là. Le stress et les tracas disparaissent. Il n’y a plus de problème d’argent, de couple, d’enfant.
Q: Qu’est-ce qui est le plus divertissant pour le public qui assiste au festival?
R: C’est une véritable relation entre le public et l’artiste. Les gens sont heureux de se retrouver en si grand nombre, même dans une foule dense, parce qu’ils connectent avec l’artiste qui est devant eux. Cette relation procure beaucoup de plaisir, mais surtout fait vivre des émotions véritables. C’est aussi ce qui construit leurs souvenirs de l’évènement et les fait revenir année après année.
Q: Comment est né le Festival d’été de Québec?
R: Le festival existe depuis maintenant 48 ans; c’est l’un des plus anciens de la province. Il a commencé, comme plusieurs, par un regroupement de gens d’affaires qui avaient la volonté de dynamiser leur quartier. Il s’est constamment adapté pour devenir ce que nous connaissons aujourd’hui.
Q: Quel a été l’élément déclencheur de l’expansion du Festival d’été de Québec?
R: Il y en a eu plusieurs puisque le festival a connu de nombreux cycles, mais il y a d’abord eu la Superfrancofête en 1974, qui a réuni des gens de toute la francophonie, de genres différents. Le FEQ a ainsi repris le flambeau des musiques du monde, un volet qui est toujours important aujourd’hui. Ensuite, évidemment, la chanson francophone; le contenu franco-québécois est toujours le leitmotiv. Puis, au tournant des années 2000, ce fut la mondialisation et la grande ouverture sur le monde qui définit le festival comme on le connaît aujourd’hui.
Q: Comment Loto-Québec s’est joint aux commanditaires?
R: En fait, j’ai acheté un gratteux et nous avons gagné une commandite! (rires). Loto-Québec s’est d’abord joint aux commanditaires par le volet des arts de la rue. Celui-ci est très développé chez nous, car présent depuis nos débuts. Loto-Québec est arrivé avec une volonté de surprendre les gens en supportant ce volet encore méconnu ici, mais très populaire en Europe. Au fil du temps, ils se sont joints à d’autres aspects et apposent maintenant leur nom sur la scène de la francophonie, aussi appelée le pigeonnier, qui est la deuxième en importance du festival, mais aussi la plus mythique.
Q: Comment peut-on convaincre la communauté d’affaires de s’associer au monde du divertissement?
R: Les gens d’affaires et les entreprises s’associent à nous d’abord parce que les entreprises qui ont du succès s’associent entre elles, mais aussi parfois pour supporter des initiatives locales. On a des partenaires qui sont créatifs et nous amène ailleurs, autant que nous le faisons pour eux. On laisse la créativité artistique aux invités, mais nous on y va d’une créativité commerciale pour rejoindre les gens. C’est aussi simultanément un important lieu de réseautage pour les grandes entreprises qui rencontrent les grands commanditaires. Il est donc facile de faire des affaires entre l’apéritif et le repas, mais disons qu’après ça devient plus difficile…
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